Vidéo, 1 min 3 sec, Strasbourg, 2008, avec Nathalie Georges, production ARTE.
Il y a plus de 170 ans Hans Christian Andersen écrit Les habits neuf de l’empereur, un conte qui est aujourd’hui mondialement connu. Il y est question de vanité, de pouvoir, de duperie, de manipulation et de vérité.
Ce conte était déjà basé sur une version plus ancienne du recueil El Conde Lucanor de Don Juan Manuel de 1335.
Je me suis posé la question de l’effet produit par une telle histoire de nos jours, retransmise par nos médias. Grâce à la complicité d’ARTE, nous avons tenté d’y donner une réponse.
Nous interrompons nos programmes pour un flash spécial avec cette information importante concernant l’Empereur. Selon notre correspondant dans la capitale, Hans Christian Andersen, l’Empereur s’est présenté nu comme un ver au défilé annuel. On connaît sa passion pour les somptueux vêtements, pour la mode clinquante. Il est pourtant arrivé en tenue d’Adam. Dans la foule, seul un enfant a osé faire la remarque. Pas de réaction des autres spectateurs du défilé. Le gouvernement devrait publier un communiqué dans les heures qui viennent pour expliquer cette situation rocambolesque. Est-ce une nouvelle extravagance de sa Majesté ou la dernière tendance à la mode, nous essaierons de vous en dire plus dans le prochain journal. Merci de votre attention.
Wir unterbrechen unser Programm für eine aktuelle Meldung über den Kaiser. Hauptstadtkorrespondent Hans Christian Andersen berichtet, der Kaiser sei zum jährlichen Defilee splitternackt erschienen. Seine Leidenschaft für prächtige Kleider und glitzernde Mode ist ja bekannt. Doch diesmal trat er im Adamskostüm auf. In der Menge hat sich nur ein Kind eine Bemerkung erlaubt. Von den anderen Zuschauern kam keine Reaktion. Die Regierung sollte in den nächsten Stunden eine Stellungnahme zu dem skurrilen Auftritt abgeben. Ob es sich um eine weitere Extravaganz seiner Majestät oder um den neusten Modetrend handelt - das versuchen wir bis zur nächsten Sendung für Sie zu klären. Wir danken für Ihre Aufmerksamkeit.
Texte : Jakob Gautel et Nathalie Georges, en hommage à Hans Christian Andersen.
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→ Hans Christian Andersen : Les habits neufs de l’empereur
→ Ingo Schulze : Unsere schönen neuen Kleider